Le chat du cirque de Mourèze

Bild von Dieter J Baumgart
Bibliothek

Nous l'avons rencontré un soir au cirque de Mourèze il nous suivait plus par hasard que volontairement entre les différents rochers aux formes bizarres et disparaissait parfois derrière un buisson, puis brusquement il était de nouveau là. Non, à vrai dire il ne nous suivait pas du tout, mais c'était nous qui nous déplacions dans sa réserve.... et si nous ne lui avions pas parlé....
En effet, nous lui avons parlé, il prit conscience de nous, il nous saisit avec une évidence totale sans renoncer tant soit peu, à sa personnalité comme cela n'est sans doute possible qu'aux seuls chats
Nous le nommâmes Minouche et il garda ce nom même lorsque nous constatâmes en passant que c'était un matou. Il était jeune, mince et souple et si incroyablement tigré de façon uniforme que les rayures sur sa tête formaient un Epsilon bien clair.

Il accepta volontiers notre maison au creux du vallon et il goûta le sol des dalles bien fraîches. il s'entendit avec les chiens du village qui nous rendaient constamment visite, de façon particulière mais très respectable, alors que d'habitude le respect vient la plupart du temps des chiens. Il n'y eut jamais en tout cas de contrariétés en lien avec des démêlés bruyants. Minouche dormait quand et où il voulait, sur l'escalier qui menait à la maison, sur le tapis de l'entrée, au milieu de la chambre ou sur la chaise longue. Nous devions faire attention à lui ( si ma présence vous dérange alors vous pouvez partir...) et le contourner. Y compris les chiens.

Yucci notre chienne amie se pressa un jour le long du poteau de l'entrée pour sortir. Minouche qui remplissait en plein sommeil l'entrée la regarda et son regard en dit long " ça ne pourrait pas aller un petit peu plus vite, s'il te plaît"
Nestor qui est tout de même le chien du maire et surtout un seigneur ne se laissait pas entraîner du tout dans de telles situations de discrimination. Tous deux chien et chat pouvaient finalement y perdre la face.

Yucci est pour sa part un petit peu moins compliqué. De temps à autre quand Minouche prenait plaisir à lécher son bol de lait, Yucci qui avait aussi de l'appétit se plaça à côté pendant que le chat avec un naturel absolu continua à laper. Les choses continuèrent ainsi jusqu'à ce que subsista finalement le danger qu'il n'y ait plus une goutte de lait.

Une telle perspective fit oublier à Yucci tout respect. "Ouah" dit-elle, sans se déplacer. Minouche se leva lentement, et sortit non parce qu'il avait peur mais plutôt comme quelqu'un dans un bon restaurant qui s'en va parce que son voisin de table a dit clairement et distinctement "MERDE"
Minouche aussi parlait de temps en temps avec nous doucement, avec réserve et à un niveau de français supérieur. Bien entendu, nous parlions aussi avec lui dans la langue du pays, ça se comprend. De quoi il vivait, s'il y avait encore d'autres personnes, nous ne le savions pas. Pour le moment, il nous avait choisis et nous acceptions volontiers son amitié.

Le soir, il désirait toujours avoir accès à la maison et envisageait d'y dormir. Nous ne lui permettions pas .En raison de la gente ailée nocturne, nous voulions tenir notre porte fermée. et de plus nous ne disposions pas d'un petit coin pour chat.

Minouche voyait les choses autrement; par toutes sortes de tours il essaya de nous rouler et nous avions de la peine à aller le dénicher dans un angle des trois chambres superposées et à le mettre devant la porte. Il ne nous en a pas voulu mais il n'était pas rare que le lendemain nous constations qu'il avait quand même dormi dans la maison.

Une telle perspective fit oublier à yucci tout respect. "Ouah" dit-elle, sans se déplacer. Minouche se leva lentement, et sortit non parce qu'il avait peur mais plutôt comme quelqu'un dans un bon restaurant qui s'en va parce que son voisin de table a dit clairement et distinctement "MERDE"
Minouche aussi parlait de temps en temps avec nous doucement, avec réserve et à un niveau de français supérieur. Bien entendu, nous parlions aussi avec lui dans la langue du pays, ça se comprend. De quoi il vivait, s'il y avait encore d'autres personnes, nous ne le savions pas. Pour le moment, il nous avait choisis et nous acceptions volontiers son amitié.

Le soir, il désirait toujours avoir accès à la maison et envisageait d'y dormir. Nous ne lui permettions pas .En raison de la gente ailée nocturne, nous voulions tenir notre porte fermée. et de plus nous ne disposions pas d'un petit coin pour chat.

Minouche voyait les choses autrement; par toutes sortes de tours il essaya de nous rouler et nous avions de la peine à aller le dénicher dans un angle des trois chambres superposées et à le mettre devant la porte. Il ne nous en a pas voulu mais il n'était pas rare que le lendemain nous constations qu'il avait quand même dormi dans la maison.
Sous notre maison se trouve une vieille citerne asséchée dans laquelle une communauté de souris s'est visiblement installée. Pour pouvoir constater que les membres de ce groupe par des détours cachés derrière la cheminée décimaient à l'occasion nos provisions, nous avons placé une nuit bien en vue et bien odorants du pain et du fromage sur l'armoire. Minouche avait été naturellement expulsé, bien que ce soit sous de vives protestations. Le lendemain matin, les vivres avaient disparu jusqu'à la dernière miette. Ah aha pensâmes-nous, ce sont bien les souris... jusqu'à ce que Minouche finisse par nous faire réviser notre jugement que lque peu. Encore un peu endormi, rassasié et satisfait, depuis le coin le plus au fond de la chambre il s'adressa à nous marmonnant en miaulant ...Ne nous avait-il pas roulé une fois de plus ?
Par ailleurs nous avons effectivement des souris dans la maison. En plein jour, un petit être aux yeux de la taille d'un bouton se promena quelque temps plus tard au travers de la maison. Minouche a regardé le souriceau quelque peu ennuyé. Il avait raison. Finalement il n'était pas venu chez nous pour travailler ...et soit dit en passant ça nous aurait fait de la peine aussi pour la petite souris.

Interne Verweise